Dans le mariage, c'est le Christ Lui-même qui prend l'initiative, qui appelle le couple.

Le garçon avec qui je chemine ne veut pas que notre relation soit connue. Je souffre de cette situation. Qu'en pensez-vous ?

« Au fil des années, je me suis rendue compte que je ne parlais presque plus à mon mari (sauf pour les choses matérielles, bien sûr : là, il retient ce que je dis, probablement parce que c’est utile pour lui). Lui, en revanche, me raconte tous les soirs sa journée, et j’en suis venue à penser que c’est en grande partie pour cela qu’il m’a épousée : comme les héros des pièces de théâtre ­classique, il a besoin d’un confident. Cela ne semble pas le déranger que je ne dise rien : je crois même que cela lui laisse plus de temps de parole ? »

Une jeune femme, qui avait envisagé un temps de se former pour accompagner les couples en difficulté, me disait récemment qu’elle avait renoncé à ce projet parce que son couple n’était pas « parfait ». Mais qu’est-ce donc qu’un « couple parfait » ? Un couple conforme à l’idéal forgé à l’âge de l’adolescence à travers les lectures et films romanesques ? À travers l’image que donnent ­d’eux-mêmes certains couples à l’extérieur, alors même que leur relation est minée de l’intérieur ? Un couple où chacun partage les mêmes valeurs, les mêmes goûts, fait les mêmes choix, sans exception ?

C’est la question qu’a osé poser Marion, malgré la culpabilité qu’elle éprouve. En effet, une telle interrogation semble un défi au bon sens. Et pourtant, elle est bien légitime. Combien de jeunes filles ont dû suppléer à leur maman défaillante, malade ou morte trop tôt, ou de jeunes couples ployer sous les exigences de parents abusifs ?

L’amitié entre un homme et une femme, en dehors du couple que l’on forme avec son conjoint, pose question. Comment discerner qu’on ne glisse pas vers une infidélité du cœur ?

« Mon mari travaille beaucoup et s’est toujours appuyé sur moi pour gérer la maison et les enfants. Maintenant que je travaille, il prend mal de devoir poser des RTT pour s’occuper d’un enfant malade. Et ce, sous prétexte qu’il gagne plus financièrement… Il ne le dit pas vraiment, mais je le sens bien ! Faut-il répartir les tâches en fonction du salaire de chacun ? »

 

Des rôles flexibles…

Si je vous comprends bien, la raison pour laquelle votre mari ne s’investit pas dans les tâches ménagères serait l’argent. Son salaire supérieur au vôtre le dispenserait de « mettre la main à la pâte »… Si ce que vous semblez percevoir est vrai, il m’est difficile de défendre sa façon d’agir. Car une femme au foyer accomplit cent travaux… sans être rémunérée ! Ce qui est d’autant plus injuste que tout travail mérite salaire.

Faites le calcul de vos heures données à la famille, et multipliez-les par le tarif, raisonnable de 11 euros que vous donneriez à une femme de ménage. Votre gain final, s’ajoutant à votre salaire à l’extérieur, dépasserait probablement celui de votre mari ; il ne pourrait plus cette fois dégainer l’argument financier.

Vous connaissez sans doute ce conte délicieux où un homme, trouvant que les femmes ont une vie vraiment facile, demande à Dieu de la changer en femme au foyer. Ce qui lui est accordé. Mais après deux journées, éreinté, il demande à Dieu de redevenir un homme… qui lui répond : « D’accord ! Mais tu dois attendre neuf mois, car tu es enceinte ! ».

La différence de salaire ne saurait entrer en ligne de compte dans la répartition des tâches. Votre question soulève plutôt le problème de la répartition des rôles dans le couple. Autrefois ils étaient bien définis : l’homme ramenait l’argent et la femme était destinée aux tâches ménagères. Cette époque est révolue. Les femmes travaillent de plus en plus à l’extérieur, et bien des hommes entendent prendre leur place à la maison.

Nous sommes au siècle de la flexibilité des rôles, surtout dans une conjoncture difficile où le chômage rôde et peut conduire le mari à devenir père au foyer. Pourquoi pas ?

 

… mais pas interchangeables

L’essentiel est que le couple cherche la solution optimale pour eux et pour les enfants, dans une période donnée. Quitte à remettre en question après quelques années la formule adoptée, au cours d’un dialogue infiniment respectueux et aimant, si l’un des conjoints se sent sacrifié.

Car n’oublions pas qu’il y a des différences irréductibles entre l’homme et la femme, et que leurs rôles ne sont jamais en tout interchangeables.

Evidemment « papa et maman » ne sont jamais d’accord ! Ils ne sont pas les mêmes ! Et à l’heure où cette différence sexuelle est niée de toute part, il est bon que les enfants fassent par eux-mêmes, cette expérience que Papa et Maman ne sont pas toujours d’accord entre eux à leur sujet. D’ailleurs, ils savent très bien en profiter nos enfants ! Quel est celui qui, en douce, ne va pas demander de l’argent au plus laxiste des deux, sachant très bien que l’autre n’est pas d’accord ?

Voilà une affirmation saugrenue ! Comme si nous pouvions décider de notre bonheur ! Nous n’avons pas toujours le loisir de choisir de vivre tel évènement plutôt que tel autre, et la vie ne nous épargne pas ces moments parfois si difficile à vivre.

« Voulez-vous m’expliquer pourquoi nous, les belles-mères, sommes si souvent moquées par les médias et critiquées surtout par nos beaux-enfants ? »

Pour commencer, l’opinion courante sur les belles-mères n’est pas unanime. Je trouve des belles-filles ou des beaux-fils qui me disent avoir des belles-mères délicieuses. Je vois des beaux-parents soutenir leur belle-fille et condamner fortement leur fils qui a abandonné sa famille.

 

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