C’est la question qu’a osé poser Marion, malgré la culpabilité qu’elle éprouve. En effet, une telle interrogation semble un défi au bon sens. Et pourtant, elle est bien légitime. Combien de jeunes filles ont dû suppléer à leur maman défaillante, malade ou morte trop tôt, ou de jeunes couples ployer sous les exigences de parents abusifs ?

Alors, faut-il se sacrifier pour ses parents ? Autrement dit, avons-nous à faire passer nos parents avant tout ?

La Bible nous enseigne : « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne » (Ex 20,12), et « Honore ton père et ta mère » (Mt 19,18). Quant au code civil, il nous rappelle que « l’enfant, à tout âge, doit honneur, respect à ses père et mère » (art. 371). La loi dit aussi que « les enfants doivent des aliments à leurs père et mère […] qui sont dans le besoin » (art. 205). Elle a tranché pour un minimum de solidarité. Mais en arriver là augure mal de bons rapports familiaux…

Si nous portons notre regard sur le plan moral, quelle réponse pouvons-nous donner ? Se sacrifier pour ses parents voudrait-il dire que l’on place ses parents avant son conjoint, ses enfants et soi-même, au risque de passer à côté de ses propres responsabilités et engagement ? Pourquoi « se sacrifier » ? Pourquoi payer ce lourd tribut ? Pour acheter l’amour que l’on ne reçoit pas ? Pour régler la dette de ce que nous avons reçu ?

Nos parents nous ont transmis la vie qu’ils avaient eux-mêmes reçue de leurs propres parents. Sauf exception, ils nous ont élevés comme ils ont pu, avec les moyens dont ils disposaient. Pour ces raisons, nous leur devons honneur et respect. Etant à notre tour adultes et parents, nous avons le souci de « rendre » à nos enfants le meilleur de ce que nos parents nous ont transmis. En l’améliorant si besoin. C’est là le juste retour de la vie qui nous a été léguée. La dette est vis-à-vis de la vie elle-même qui s’est transmise par nos parents, c'est-à-dire vis-à-vis de Celui qui l’a engendrée.

 

La joie de donner attention et tendresse

Donner à nos parents vieillissants attention et tendresse sera une joie, si ce n’est pas vécu dans un esprit sacrificiel malsain. Nous ne sommes pas obligés de ressentir de l’affection pour nos parents. Certains peuvent avoir fait beaucoup souffrir leurs enfants. Si nous les aimons et qu’ils nous aiment en retour, que de joie partagée ! Nos parents, nous-mêmes, nos enfants, et à leur tour leurs enfants, sommes les maillons de la grande chaine de la vie. Chacun à sa juste place pour le mieux-être de tous.

 

 

Découvrez nos autres sites

Celibat.org

Quel projet d’amour pour moi ?

Vivre.org

Servir la vie passionnément !

Mariage.org

Un projet de vie qui se construit à deux pour la vie !

Familles.org

À l’école de l’amour ! Joie, force et fragilité !

Sexualite.org

Un corps pour s’aimer et aimer !

Vocatio.org

L’audace d’une réponse !