Lorsque j’ai rencontré François, j’ai d’abord appris à le découvrir en tant qu’ami, sans imaginer qu’il deviendrait mon mari.
Ce dont je me souviens, c’est que j’avais trouvé qu’il était différent des autres : plus gentil, plus ouvert, en résumé, mieux que les autres, sans vraiment que je sache pourquoi. Puis, au fur et à mesure de nos rencontres, j’ai eu la certitude que “c’était lui“.
Progressivement, je sentais une grande libération intérieure : je pouvais être totalement moi-même, me montrer telle que j’étais sans avoir l’impression d’être jugée. Il me semble qu’il y a une dimension de vérité dans l’amour. On ne cherche pas à paraître devant l’autre, on ne multiplie pas les efforts pour lui plaire et s’adapter coûte que coûte à sa personnalité, au mépris de la sienne. J’avais également une impression de sécurité. Avec François, je me sentais capable de fonder une famille. Malgré certaines difficultés d’adaptation dues à nos deux tempéraments différents, j’éprouvais une paix profonde. Nos fiançailles ne furent pas un moment facile (ce qui prouve d’ailleurs, combien cette période nous était nécessaire), mais cette certitude intérieure ne nous a jamais quittés et, après dix ans de mariage, elle
nous habite toujours.
Cécile