Quel rapport entretenons-nous avec notre corps ? Celui-ci n’est plus tout jeune et nous avons pu au cours des années nous laisser un peu “aller“. Trop de bons repas, de recherche de compensations affectives en chocolat, alcool, fromage… Peu de sport. Notre corps est alourdi par des kilos en trop, l’effort physique devient difficile. On en a honte. Comment l’autre va-t-il aimer ce corps que je n’aime pas ? À travers la sexualité, il s’agit de donner son corps à l’autre.
C’est le moment de réagir : perdre du poids, refaire du sport. Le fait d’être aimé donne des ailes et du courage pour “fondre“ et se remuscler.
LA SEXUALITÉ
Quand on se marie tard, la sexualité peut apparaître comme un problème. Certains ont pu avoir des expériences passées (pornographie, nombreux(ses) partenaires). Ils ont du mal à oublier, ont peur de reproduire ce qu’ils ont déjà vécu. D’autres n’ont rien vécu sur ce plan-là et la sexualité peut leur faire peur. Il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer dans un couple ces deux cas de figure.
Quelques pistes :
• Se parler et se dire ses peurs : sans tout dire à l’autre de ses expériences passées, ne pas lui cacher la vérité qu’il (elle) n’est pas la première par exemple.
• L’autre n’est pas celui sur qui je peux déverser toute ma culpabilité. Certaines choses peuvent le heurter très profondément. Toujours se demander : pour qui et pour quoi je veux raconter cela.
• Je ne dois pas cacher tout ce qui, dans mon passé, pourrait avoir des conséquences sur notre future vie de couple.
• À vingt ans comme à quarante ans, la sexualité s’apprend et se découvre à deux.
LES MÉTHODES NATURELLES
– Oui bien sûr mais pourquoi ? Pour avoir des enfants ou ne pas en avoir ? Si c’est pour en avoir, les méthodes naturelles sont une précieuse aide. Mais si c’est pour ne pas en avoir alors même qu’on se marie tard, il faut s’interroger sur le projet du couple… Comment voulons-nous vivre la fécondité et l’ouverture à la vie qui sont l’un des piliers du mariage chrétien ?
– Un couple se marie tard. Ils ne peuvent plus avoir d’enfants. Ils se posent la question du sens, dans leur cas, des relations sexuelles.
S’il est vrai qu’on ne peut dissocier la relation sexuelle de la procréation, ce n’est pas parce que le temps de la procréation est passé qu’on n’a plus de vie sexuelle. Celle-ci est au service de l’amour et fait grandir la communion entre les époux qui sont appelés à se donner mutuellement dans la charité et dans le don de leur corps l’un à l’autre.
Ecrit par Elizabeth, conseillère conjugale et familiale, thérapeute pour couples, au cabinet Mots Croisés pour le dossier Se marier tard, paru dans le Il est vivant ! de mars 2009, disponible sur le site www.ilestvivant.com