Avorter, c’est faire cesser la vie d’un embryon, c’est-à-dire d’un être humain. Bien que pratiqué par un médecin, c’est un acte de mort. De plus ses conséquences ne sont pas neutres pour la mère : l’ouverture forcée du col de l’utérus, l’arrêt brutal de l’activité hormonale de l’ovaire ont un effet très violent qui peut entraîner d’importants déséquilibres physiques et psychiques qu’on ne mesure pas toujours.
Avorter n’est souvent que la solution à très court terme d’un problème qui reste non résolu : cette grossesse “non
désirée“ est en effet, dans de nombreux cas, le fruit d’une situation douloureuse : une relation précaire, une confiance
trompée, un acte non réfléchi causé par une solitude affective, etc. L’avortement ne fait souvent qu’aggraver la souffrance intérieure de la femme et sa trace en est, de façon consciente ou inconsciente, indélébile.
Mais si la femme ne peut pas assumer cette grossesse ? Effectivement, être enceinte après un viol ou une relation
tout à fait épisodique peut être une catastrophe. Mais est-ce une raison pour en causer une autre ? Le meurtre d’un
être humain, même au stade embryonnaire, est en soi une catastrophe. Qui plus est, il n’est pas plus facile à assumer. C’est un acte qui peut rester inscrit dans la chair plus profondément encore que dans la mémoire consciente et provoquer des troubles importants : culpabilité dont on n’arrive pas à se débarrasser, agressivité contre le mari, l’ami ou les hommes en général, angoisse dans la vie sexuelle, qui peut être vécue désormais comme “dangereuse“, crainte de ne pouvoir jamais être une “bonne mère“ après avoir “fait cela“, etc.
Alors, dans une situation de détresse, que faire ? Tout d’abord, savoir que des soutiens existent et que l’on n’est pas
forcément seule face à cette épreuve. De jeunes mamans ont accepté, avec l’aide de personnes et de familles qui
les ont aidées moralement et matériellement (cf. p. 87), de garder leur enfant. Elles peuvent témoigner que leur vie
n’en a pas été gâchée, au contraire : cet enfant a souvent été une étape essentielle dans leur évolution vers une
vie plus mûre, plus responsable et la source d’un réel épanouissement.
S’il paraît vraiment impossible d’assumer cette maternité, il existe une solution légale et qui n’a rien de condamnable, même si elle peut paraître, à première vue, délicate : la jeune mère peut choisir de donner son enfant, dans les trois premiers mois qui suivent la naissance, à des institutions reconnues par la loi qui le confieront à leur tour à des parents adoptifs. C’est un acte courageux, un acte de lucidité et d’amour pour cet enfant et, il faut le dire, contre toutes les voix qui, inconscientes, se lèveraient pour le condamner. Il est bon également de savoir qu’il y a dans nos pays plusieurs milliers de parents qui, chaque année, désirent adopter un enfant sans y parvenir. Il y a donc de fortes chances pour qu’un bébé trouve une famille dans laquelle il connaîtra le bonheur. Dans ces conditions, un enfant “non-désiré“ n’est pas forcément voué au malheur.
Rien n’est jamais perdu pour le Seigneur. Si nous prenons conscience que nous avons fait une erreur grave, le pardon
de Dieu (donné par le prêtre dans le sacrement de la réconciliation) nous ouvre à nouveau les portes de la paix
et de la joie. Jésus n’est pas venu nous condamner mais nous sauver ; Il va chercher la brebis perdue, la prend sur
ses épaules et la guérit.
Les personnes s'interrogeant sur l'avortement peuvent aller consulter le site de centre de documentation médical sur l'avortement à l'adresse : http://ivg.net/