L’homme et la femme ne sont-ils pas appelés, par leur amour, à se donner la vie l’un à l’autre, et à transmettre la vie aux enfants qu’ils ont mis au monde ? La sexualité n’est-elle pas la face positive de la mort physique et leur amour mutuel n’est-il pas la réponse à l’isolement qui est une sorte de mort intérieure ? La sexualité n’est donc pas d’abord un droit, comme l’affirment certains, mais une relation. Une relation vraie qui cherche à aider l’autre à être vivant et heureux et à découvrir sui il est, avec toute sa valeur et sa beauté.

Mais on peut utiliser une relation pour abaisser l’autre et le réduire à un objet de jouissance. La sexualité devient alors mortifère. C’est ce qui se passe dans l’abus sexuel, la pédophilie, la prostitution, mais aussi, d’une autre façon, dans des relations sexuelles banalisées et sans lendemain, surtout quand elles entrainent la conception d’un enfant non désiré.

La maturité humaine est dans la relation, dans un amour vrai et dans les œuvres de la justice basée sur l’écoute des besoins des autres. Parfois, la relation est une réalité difficile à vivre, notamment en raison des blessures de l’enfance. Très vite, alors, nous risquons de nous enfermer dans l’égoïsme. Nous voulons posséder l’autre, le contrôler ou, au contraire, nous avons peur de lui et l’évitons. C’est un long chemin vers l’ouverture aux autres, et donc vers l’humanisation de la sexualité. Celle-ci implique un travail sur soi-même, une éthique, des amitiés, une communauté, des modèles heureux… et la grâce de Dieu.