Vu de loin, le christianisme méprise le corps, vu de près, il le tient en très haute estime... La culture contemporaine, c'est le contraire : vu de loin, elle valorise le corps (voir les couvertures de magazine, les publicités : un corps fait pour le plaisir, svelte, jeune, bronzé) ; l'homme contemporain soigne son corps, est propre, fait du sport. Mais, ce qui est valorisé, c'est un corps évanescent et idéalisé. le corps réel, celui qui souffre, qui vieillit, qui est plus ou moins beau, plus ou moins gros, celui-là n'est pas très aimé...
Notre culture est beaucoup plus dualiste qu'elle n'en a l'air. il n'y a qu'à voir les débats sur la famille et sur la naissance : on s'oppose bien souvent le biologique, qui ne serait que biologique, et le volontaire : le projet, l'adoption - par rapport à l'enfant notamment. La relation technique au corps est très importante. Le modèle de compréhension du corps c'est souvent la machine... ça devrait être l'inverse. Le gender est l'apogée de cela. La gender therory, radicalisée, confine à la folie. Elle oppose la culture et la nature. Le genre devient une production de la culture, il est entièrement construit et choisi. On va couper la vie humaine de sa dimension corporelle. C'est l'intellect qui commande.