La relation sexuelle est l’expérience d’un lâcher prise, d’un acte de foi en l’autre. Des mots qui montrent à quel point sexualité et spiritualité sont liées. C’est particulièrement vrai pour l’expérience de l’abandon, chère à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. « Qu’il est doux de s’abandonner entre ses bras, sans craintes ni désirs. » Ces mots de l’épouse du Christ qu’est sainte Thérèse résument une attitude spirituelle qui peut inspirer les époux dans l’échange de leur amour, une petite voie qui n’a rien de volontariste. Cet abandon de l’âme concerne notre être tout entier. Ce que Thérèse a vécu dans sa consécration religieuse ne peut-il pas trouver des échos concrets dans le mariage et le don des corps ?

Insatiables désirs

« On sent qu’il faut absolument oublier ses conceptions personnelles », remarque Thérèse quand elle devient maîtresse des novices. Une résolution particulièrement nécessaire dans la relation homme-femme. Il s’agit pour la femme de laisser l’homme être homme, sans chercher à le conformer exactement à la manière féminine de considérer la relation. Et réciproquement.

Mesurer ses exigences, voire abandonner certaines attentes, est une manière de mieux recevoir ce qui est réellement donné. L’époux, l’épouse, reconnaissent qu’ils ne peuvent combler tous les désirs assoiffés d’infini du cœur et du corps de l’autre, et s’ouvrent ainsi à ce que Dieu peut leur apprendre pour aimer mieux leur conjoint.

Perte de contrôle

Se donner dans la relation sexuelle est une forme d’abandon. Se mettre en état de recevoir le corps de l’autre implique de recevoir les sensations qu’il provoque dans son propre corps et de les accepter, sans les bloquer. La sensation est une perte de contrôle. Le plaisir aussi. L’abandon physique suppose une détente musculaire qui permet l’ouverture du corps. S’ouvrir physiquement à l’autre est beaucoup plus difficile si la confiance mutuelle n’est pas établie ou rétablie.

Être réceptif à l’action d’un autre sur son propre corps, ou être réceptif à l’action de Dieu sur sa vie, révèle un même besoin du corps et du cœur de vivre l’amour comme ouverture et « dépendance » à l’autre. Pour expliquer le don de tout son être à Dieu, la petite Thérèse livre son secret : « J’ai compris qu’il m’était impossible de rien faire par moi-même. » Une humilité irrésistible, qui fait « craquer » Dieu… ou le conjoint. Que serais-je sans toi [mon chéri, ma chérie, mon Dieu] ?

 

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