«Ma femme est tellement pieuse que j’ai l’impression que je ne compte pas, m’écrit un mari. Dieu passe avant tout, dit-elle. C’est Lui qu’on doit aimer en premier. »

Nombreux sont les maris ravis d’avoir une femme chrétienne : ils estiment pouvoir compter sur sa fidélité et, de plus, ils savent qu’elle transmettra à leurs enfants des valeurs qu’ils n’ont pas toujours eux-mêmes.

Mais d’autres au contraire finissent par trouver exagéré le temps que leur femme consacre à ses dévotions ou aux multiples services qu’elle rend à la paroisse : « La grande partie de la vie de ma femme se passe à l’église : catéchisme, nettoyage de l’église, liturgie… Autant de tâches qu’elle fait avec un plaisir qu’elle ne semble pas toujours trouver à la maison. De plus, elle ne manque aucun office, et chaque année elle part huit jours seule, dans un lieu de pèlerinage, pour se ressourcer ».

J’ai même connu des maris qui se disaient jaloux de Dieu !

Aimer son conjoint, c’est aimer Dieu

Pour répondre à cette situation où les priorités sont mal définies, je voudrais rappeler à votre épouse qu’il n’y a pas d’opposition entre l’amour de son conjoint et l’amour de Dieu, si on a une juste idée de l’amour de Dieu. Aimer Dieu, ce n’est pas Le préférer affectivement à son mari. Aimer Dieu, c’est faire sa volonté : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements ». Or ce que Dieu demande à cette épouse, c’est d’aimer son mari… et chaque fois qu’elle aime son mari en acte et en vérité, de fait, elle aime Dieu.

Dieu n’appelle pas à côté de mon mari, ni a fortiori contre mon mari, mais à travers mon mari : toute demande ­raisonnable de mon conjoint est dans ma vie volonté de Dieu. L’époux qui empêcherait sa femme d’avoir un investissement ecclésial lui donnant épanouissement et joie d’être utile ne serait pas ­raisonnable. Mais la femme qui délaisserait sa fonction première d’épouse et de mère ne le serait pas non plus : d’ailleurs, combien d’enfants prennent en grippe telle association qui accapare leurs parents ?

L’épouse qui n’entendrait pas la souffrance de son mari délaissé ne serait pas non plus raisonnable. Partir seule pour se ressourcer dans un lieu saint ? Oui, mais à la condition formelle d’en revenir plus aimante que jamais ! N’oublions jamais que Dieu ne nous est pas donné en direct, mais à travers des médiations : c’est à travers l’amour de mon conjoint que je rejoins l’amour de Dieu et, à l’inverse, c’est la tendresse de mon conjoint qui est tendresse de Dieu. Il n’y a qu’un seul amour !

 

 

Découvrez nos autres sites

Celibat.org

Quel projet d’amour pour moi ?

Vivre.org

Servir la vie passionnément !

Mariage.org

Un projet de vie qui se construit à deux pour la vie !

Familles.org

À l’école de l’amour ! Joie, force et fragilité !

Sexualite.org

Un corps pour s’aimer et aimer !

Vocatio.org

L’audace d’une réponse !