Parfois, l’imaginaire a tendance à créer en nous un modèle idéal de l’autre : il ou elle doit être comme cela, telle
allure, tel caractère et surtout pas tel défaut !... Souvent, au lieu de recevoir et d’apprendre à connaître l’autre pour ce qu’il est, nous cherchons à retrouver en lui l’idéal que nous nous sommes forgé.
Reconnaître ensemble que l’on est fait l’un pour l’autre, c’est prendre le temps de bien se connaître : partager
en profondeur, accepter que l’autre soit différent, etc. Il est bon aussi de se poser ensemble certaines questions
:
- Serons-nous capables de nous aimer toute une vie ?
- Pourrons-nous ensemble affronter les difficultés de la vie ?
- Nous aimons-nous assez pour supporter nos défauts ?
Cette reconnaissance conduit à un choix que l’on est alors capable de poser dans la liberté : oui, c’est avec lui, c’est avec elle, que je veux passer ma vie, avoir des enfants, construire une famille. Le choix de l’autre, qui aboutit à un engagement total et définitif, est alors fait dans la confiance et l’espérance.
Il faut aussi parfois savoir interrompre une relation parce qu’on réalise que l’on n’est finalement pas fait l’un pour l’autre, que l’on ne pourra pas surmonter des divergences de tempérament, une différence de milieu, de culture ou d’âge, un refus des limites de l’autre, etc. Il faut aussi veiller à poser ce choix en se gardant de raisons du type : « Je voulais me marier à tout prix et avoir des enfants », « Tout s’arrangera une fois mariés », « Il plaisait à mes parents », etc. Se garder aussi de la pression sociale et familiale, de la tendance à idéaliser l’autre, des dépendances physiques et affectives qui se sont installées sans même que l’on s’en rende compte.
En réalité, cette décision engage toute notre vie, celle de l’autre et celle des enfants qui pourraient venir. Pour cette raison, on peut dire que le mariage, s’il est un point de départ pour la vie commune, est aussi le point d’aboutissement d’un cheminement à deux au cours duquel on s’est reconnu fait l’un pour l’autre.