Dans l’attention à porter au frère, figure la pratique de cette correction fraternelle, chère au pape Benoit XVI. C’est l’apôtre Matthieu qui rapporte cet enseignement de Jésus, mis en pratique dans les premières communautés chrétiennes, comme nous le montrent les épitres de Paul.

Ce sujet, qui concerne nos rapports les uns avec les autres au sein des communautés et lieux d’appartenance, est très délicat. Comment faire pour le mettre en œuvre sans humilier, sans blesser ?

Déjà, dans la « Petite Eglise » qu’est la cellule familiale, comment pouvons-nous vivre ce volet nécessaire à l’amour mutuel, en particulier au sein de nos couples ? Quand et comment doit-il être vécu ? Dois-je réagir uniquement si je suis victime de l’attitude blessante de mon conjoint à mon égard, ou bien également si j’ai remarqué un comportement ou une réaction acerbe à l’égard d’autrui ?

Nous sommes généralement fort attachés au respect de nos libertés, et gare à celui qui s’immisce sur le terrain de notre intimité ! Surtout si ce dernier est mon conjoint… Qui est-il donc celui-là qui se permet de me faire des remarques sur mon comportement ? s’est-il regardé lui-même ?, se dit-on en référence à Saint Matthieu et à son affaire de paille et de poutre. Nous pouvons en effet nous interroger personnellement sur nos propres comportements et faire ces autocorrections régulièrement. Il sera plus aisé de remédier à ces attitudes si nous les partageons simplement et réciproquement avec notre conjoint.

 

Quelle motivation ?

En amont, il sera aussi nécessaire de regarder ce qui motive notre désir de vouloir corriger nos frère-conjoint. Est-ce pour l’aider ou pour le plaisir de lui faire mal ? Ou pour signifier notre « bon-droit » ?

Il n’est pas facile d’engager une telle rencontre. Elle devra être soigneusement préparée, et un discernement s’impose avant toute ingérence. N’hésitons pas à solliciter l’Esprit Saint pour que cette démarche puisse être véritablement fraternelle, « écoutante », pleine d’amour et d’humilité.

A ces conditions, elle pourra sans doute porter de bons fruits. Si nous sommes le sujet de cette « attention particulière » de notre conjoint, ayant dépassé la réaction première d’amour-propre, allons de bon cœur vers celui que nous aimons et qui a eu l’humble courage de venir nous rencontrer. Parce qu’il nous aime, n’ayons pas peur de nous laisser aimer !

 

 

 

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