Transcription d'une partie du topo "Aimer en vérité" du père Potez, sur les gestes qui engagent.

 

Mesdemoiselles, faîtes attention à la manière de vous tenir, votre manière de vous habiller, votre manière de vous comporter, votre manière de chercher la sécurité contre une épaule ; je comprends votre désir, votre tendresse ; c’est normal, vous êtes faîtes pour la tendresse ! Mais rappelez-vous s’il vous plaît que les garçons sont rapides, et que les garçons eux-mêmes sont surpris parfois par leur rapidité d’une réaction qu’ils ne maîtrisent pas ! Rappelez-vous Mesdemoiselles qu’un garçon est malheureux, malheureux, malheureux de sentir qu’il n’est pas maître de lui ! Un garçon est malheureux de sentir qu’il ne veut pas et ce qu’il veut ! Vous aussi Mesdemoiselles, mais un garçon a une lutte particulière que vous ne connaissez pas Mesdemoiselles. Une lutte particulière dans son corps, parce que son corps lui échappe ! Dieu avait donné à l’homme un corps pour exprimer l’amour, et c’est le contraire qui c’est fait. Le corps a dominé sur l’homme et c’est terrible !

Mesdemoiselles, je sais bien, on ne vous l’a pas souvent dit, vous n’en avez pas souvent conscience ; faîtes attention aux attitudes que vous avez, aux manières de vous vêtir, aux manières de mettre en valeur telle ou telle partie de votre corps ; une femme c’est fait pour être beau parce que c’est le chef-d’œuvre de Dieu ! Mais c’est pour attirer le regard, pour le don mais si au lieu du don, vous avez la chute : alors on a tout raté. Messieurs, n’oubliez pas que les filles se tournent rapidement des films. Vous avez dit un mot, vous avez fait un coup de téléphone de trop, vous avez fait un geste dont vous n’avez parfois même pas eu conscience mais elle c’est fait un film pour 3 mois quand ce n’est pas 6. Attention aux gestes qui engagent, et le geste qui engage définitivement c’est le geste du don des corps !

Mais comment réaliser ce don des corps en dehors du don total de soi ? « Que les gestes de votre corps soient le reflet de votre coeur ». Comment connaître ce don du corps en dehors du don total, de l’alliance qui nous fait ressembler à l’alliance du Christ avec l’Église ? « Mais mon père, on s’aime ! » Mais justement, prouvez-le ! Votre manière de prouver votre amour avant le mariage, cela sera de vous garder ; votre manière de prouver votre amour dans votre mariage, cela de vous donner. Vous comprenez pour être très simple, avant le mariage deux choses l’une : ou bien on accepte l’éventualité des enfants, vous êtes inconscients !

Aujourd’hui en France c’est 1/3 des enfants, vous entendez bien, 1/3 des enfants qui naissent hors mariage ; comme dit Jean-Paul II « ils sont orphelins de parents vivants ». C’est tragique ! Et ça c’est de l’inconscience. Je ne condamne personne ; beaucoup, beaucoup, beaucoup de ceux qui sont tombés ne savaient pas. On ne les avaient pas mis en garde, on ne les avaient pas prévenus, on ne leurs avaient pas dit ! Vous ne pourrez plus dire qu’on ne vous l’a pas dit. Ou bien on espère et c’est de l’inconscience, ou bien on prend les moyens pour être sûrs de ne pas avoir d’enfants, il y a tous les moyens qu’on veut aujourd’hui, mais alors c’est du mensonge. Parce que je voudrai donner mais sans assumer la plénitude de l’acte que je pose ; pardonnez moi d’appeler les choses par leur nom ça s’appelle un mensonge ! Je pose un acte dont je refuse d’assumer les conséquences logiques, dont je refuse d’assumer les responsabilités. C’est que je n’étais pas prêt pour cet acte là. Je ne condamne personne, je dis, je sais bien que c’est difficile, je sais bien qu’aujourd’hui autour de vous tout le monde le fait, je sais bien qu’on vous traitera d’imbéciles, de pauvres types, je sais bien ! Mais bon sang de bon soir, c’est notre fierté aussi quand même ! De savoir la révélation de Dieu sur le projet de l’homme et de la femme, d’être prévenus par Dieu que l’amour est grand et que l’amour est grand et qu’il est exigeant !

Alors, je voudrai achever sur un appel pour relayer l’appel de Jean-Paul II à la sainteté. Aujourd’hui, c’est vrai j’en ai bien conscience, mais tous mais moi comme vous nous sommes appelés à l’héroïsme de la sainteté. Un héroïsme c’est plus grand parce qu’aujourd’hui les tentations, les difficultés sont plus grandes qu’elles n’ont jamais été. « Vous mettrez le feu au monde si vous êtes ce que vous devez être » a dit Jean-Paul II à Rome, « soyez des champions de la civilisation de l’amour ». Vous les uns et les autres dès ce soir, dès ce soir ; vous aurez des décisions à prendre pour changer un comportement, pour changer de route, pour dire à tel ou tel ami : « tu sais je crois qu’on a été trop vite, peut-être faut-il qu’on reprenne du temps et donc de l’espace », « je voudrai que tu sois une de mes grandes amies, mais je renonce aujourd’hui à vivre des fiançailles qui n’en sont pas et qui durent sans durer sans savoir où cela nous mène ». Il faut le courage de la décision, le courage d’une parole qui peut éventuellement blesser ! « Mais mon père, je ne peux pas lui dire cela va lui faire trop mal ! » Eh alors, vous allez attendre pour des catastrophes encore plus grandes dans quelques années ?! Il faut bien mieux faire mal maintenant mais d’un coup sec, sans triturer la plaie ! Il faut de temps en temps couper sec, c’est comme ça qu’on fait pousser la vigne ; il faut nouer la vigne, il faut couper les grandes pousses. Oui, il y a des décisions à prendre ; j’aime et je pense qu’il y en a  beaucoup ici qui connaissent Larigaudie mais j’ai gardé cette phrase : « Seigneur au terme de ma vie, au soir de ma vie, j’aurai pas grand-chose à Vous offrir mais je pourrai Vous offrir toutes les étreintes que pour Vous, pour Votre amour je n’ai pas voulu connaître ; je pourrai Vous offrir tous ces gestes, tous ces moments de tendresse que je n’ai voulu connaître qu’auprès de Vous au lieu de les connaître d’une façon facile mais d’une façon qui me menait vers le bas ». Jean-Paul II conclue : « vous valez ce que vaut votre coeur ».

Exigence terrible ! Mais voyez, et c’est le mot je veux terminer là-dessus, la divine  miséricorde est infinie. Rien et jamais n’est définitivement abîmé ou perdu ! Rien n’est jamais définitivement gâché ! La miséricorde de Dieu vient à bout de tout parce que Dieu est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. Si vous avez des frères, demandez leurs ! Vous avez des amis, soyez exigeants les uns avec les autres ! Vous avez ; pas tous mais quand même beaucoup d’entre vous ; des parents, des familles. Vivez cette exigence avec fierté, avec joie profonde. Aidez vous mutuellement, reprenez-vous mutuellement ! Soyez entre vous dans la confiance de cette amitié. Faîtes confiance à Dieu ; faîtes confiance à l’Église ; faîtes confiance à l’Immaculée, Notre-Dame de Lourdes.

 

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