Témoignage d'un jeune couple aujourd'hui mariés sur leurs deux années et demi de fiançailles.

Lorsque nous avons décidé de nous fiancer, nous avions une date de fiançailles en tête, mais pour ce qui était du mariage……… il y avait tellement de « si » que nous avons vite choisi de nous concentrer sur la construction humaine et spirituelle de notre couple. Cela nous semblait beaucoup plus constructif que d’échafauder d’hypothétiques plans pour trouver une date de mariage.

Embarqués sur la route des fiançailles, nous avons navigué vers le mariage en ne pensant, durant notre première année de fiançailles, qu’à la construction de notre couple. Construction spirituelle, tout d’abord, faite de rencontres avec notre père spi, temps de prière en commun, retraites, lectures partagées,… Puis construction humaine, ponctuée d’activités multiples, de sorties en couple et avec des amis, ballades, visites… Durant cette période il est très important que le couple reste ouvert aux autres afin qu’il respire. Un couple qui se referme sur lui-même, s’asphyxie. Cette période nous a permis de former l’armature de notre couple, d’apprendre à nous connaître réellement en profondeur en dépassant l’idée que nous faisions de l’autre, de savoir ce que nous voulions chacun et en couple et de réfléchir à comment atteindre nos buts. La discussion franche et ouverte et l’apprentissage du pardon sont les meilleurs outils.

Toutes ces belles paroles peuvent paraître idéalistes et fastidieuses. Surtout dans une époque où il semble plus important de se connaître d’abord physiquement, puis humainement et spirituellement. Prendre le contre pied de la marche générale est réellement constructif. Cela permet de donner des bases et un patrimoine commun au couple. Bases sur lesquelles il s’accrochera en cas de tangage et coup dur. Se « connaître », au sens Biblique du terme, trop tôt et trop vite peut être un frein à la réalisation de l’union humaine et spirituelle du couple.

Une fois cette année passée, nous avons pu commencer à entrevoir une date pour célébrer enfin notre mariage. C’est alors seulement à partir de ce moment là que nous avons pensé à la préparation matérielle de cette grande et belle fête. Mais nous l’avons fait tout en gardant le cap que nous nous étions fixés. Cette dernière année est passée très vite. Elle fut ponctuée de rencontres avec des couples, et d’une retraite de fiancée à Troussures…

Alors, nous direz-vous, votre témoignage est clair comme une feuille de route, mais, quid des difficultés et de la vie au jour le jour ??? Pour vous répondre sincèrement, une fois que les règles du jeu sont fixées,  à vous de jouer pour maintenir le cap et faire preuve de volonté pour que ça marche. C’est une aventure humaine passionnante qui, avec l’aide et la Grâce de Dieu, ne peut que marcher. Cela ne sert à rien de se lamenter sur la durée des fiançailles car elle ne diminuera pas. Mais c’est tellement plus passionnant de se construire, de s’aider mutuellement dans les coups de mou, et de cheminer en se soutenant l’un l’autre.  Regarder ensemble au loin est le moyen qui nous a aidés à y parvenir. Cela est même tellement motivant que l’on n’est pas frustré de vivre de « vraies fiançailles ». La récompense est au bout du chemin.

Tous ces principes qui nous ont guidés sur la route des fiançailles, restent, une fois mariés, des principes d’actualité. Le mariage n’est pas un aboutissement. C’est le début d’un long cheminement à deux fondé sur des bases solides construites pendant les fiançailles. Bases sur lesquelles il est bon de réfléchir dans les moments de bonheur comme ceux de doutes ou difficultés. C’est pour cela que nous ne nous regrettons aucunement notre choix d’avoir effectué de longues fiançailles.

Le faire, en ayant conscience que nous sommes façonnés dans les mains de Dieu et qu’il nous donne Son amour à travers l’autre, nous apprend la confiance en Lui. Une fois mariés, il faut d’autant plus s’abandonner à lui, car on ne sait jamais de quoi sera fait l’avenir.