De l'éveil érotique au rapport sexuel, que se passe-t-il dans le corps de l’homme ? Explications étape par étape de ce scénario dont vous êtes le héros. Un film tout public qu'apprécieront aussi les cinéphiles femmes.

Avant-première : la naissance du désir

Sexualité masculine : comment ça marche ?
Au départ, il peut y avoir simplement la vue de jolies jambes en jupe courte, d'une belle poitrine ou d’images provocantes. A tel point que l'on pourrait considérer l'oeil comme le premier organe sexuel de l'homme. Mais ce peut être aussi l’imagination ou le rêve érotique, le simple souvenir de relations sexuelles. Ou bien sûr un contact, un baiser, une caresse.


Toutes ces stimuli, qui passent souvent par les cinq sens, sont transmis par le système nerveux au cerveau qui les décrypte et y reconnaît la plupart du temps une excitation sexuelle. Le cerveau est donc le grand centre de commande des opérations !

A noter d'ailleurs qu'il n'interprète pas toujours les choses de la même façon : pour un homme, telle situation, tel parfum, telle image sera excitante, alors qu'elle n'agira pas sur un autre. Pourquoi ? Parce que le cerveau brasse une quantité de données conscientes et inconscientes, liées à notre passé, notre culture et nos expériences. Des souvenirs peuvent donc inhiber des stimulations sexuelles. Ou les enflammer.

Scène 1 : ça démarre très dur

Sexualité masculine : comment ça marche ?
Si le cerveau reconnaît une stimulation sexuelle, il transmet le message à un centre réflexe de la colonne vertébrale qui provoque, la plupart du temps, une érection. Le sang afflue dans les tissus (dits "spongieux") qui constituent le pénis (ou verge ou phallus). La pression du sang le rend rigide et le fait augmenter un peu comme un ballon que l'on aurait gonflé. Il se redresse aussi sous l'action d'un muscle qui le parcourt tout du long.

Le corps se prépare, déjà, pour une éventuelle relation sexuelle, c'est clair. Pourtant, à ce stade, le film est loin d'être joué. En effet, l'érection n'est qu'une action réflexe à une stimulation. Vous ne pouvez pas l'empêcher ! Par contre, vous pouvez écarter la stimulation sexuelle (en détournant le regard, en abandonnant vos rêveries), pour faire cesser l'érection.


Sexualité masculine : comment ça marche ?
On peut aussi avoir une érection sans stimulation érotique au départ. Par exemple au lever, lorsque la vessie est pleine, ou après un effort athlétique intense, ou durant un rêve.
L'inconscient peut même déclencher pendant le sommeil une éjaculation, un "rêve mouillé" dit-on, fréquent à l'adolescence et signe que tout "marche" bien. 

Il suffit de ne pas tenir compte d'une érection "non-sexuelle" pour qu’elle disparaisse d’elle-même. Sortie de scène.

Scène 2 : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

Sexualité masculine : comment ça marche ?
Mais reprenons le film avec une vraie scène d'amour. Vous êtes dans les bras de votre chérie et  vous êtes excité mais là encore, vous pouvez tout à fait rétrograder en stoppant les caresses et les baisers. A ce stade, votre volonté peut encore prendre les commandes, notamment si votre partenaire ne veut pas de rapport sexuel ou qu'il ne vous paraît pas opportun. Alors, feu vert ou feu rouge ?

Feu vert ? Si  poursuivez les stimulations sexuelles, en particulier des caresses sur les zones érogènes (sources de plaisir ++), alors vous n'allez pas tarder à perdre le contrôle de la situation. Ou plutôt, votre corps va prendre les commandes. Non seulement l'érection se poursuit, mais elle s'accompagne d'une accélération du pouls, d'une élévation de la tension, souvent d'une respiration bruyante, d’une tension musculaire, d'un rougissement de la peau. A un moment, l’éjaculation sera inévitable.

Scène 3 : la danse des deux plateaux

Combien de temps un homme peut-il maîtriser son excitation sexuelle avant l'éjaculation ? C'est une vraie question car l'homme et la femme n'ont pas le même "profil" d'excitation sexuelle. La femme, elle, voit monter aussi l'excitation, mais peut rester longtemps dans cet état stationnaire. Sur la courbe du plaisir, on observe un long plateau avant le pic final. Tandis que l'homme, lui, a un plateau stationnaire plus court et arrive en général plus vite à l'éjaculation et à l'orgasme.

Très enflammé et par inexpérience, le jeune amoureux a donc tendance à aller trop vite vers la pénétration et l'éjaculation, tandis que la femme, souvent, n'est pas encore prête : ce problème d'éjaculation précoce est fréquent mais dans un couple, il peut être surmonté si l'homme et la femme prennent le temps de se connaître sur le plan physique en exprimant leurs désirs et en apprenant à "s'attendre".

Scène 4 : les spermatozoïdes se préparent en coulisses

Lors de l’excitation, les spermatozoïdes, fabriqués dans les testicules et stockés dans l'épididyme (voir schéma ) entament un voyage dans le long "canal déférent". Au passage, par un concert de contractions, ils se mélangent à deux liquides : le liquide séminal (sécrété par les vésicules  séminales) et prostatique (sécrété par la prostate). Ce mélange constitue le sperme, la semence fertile de l’homme.
Mais le sperme qui se forme ainsi ne fait pas encore son entrée en scène. Tant que l'homme n'éjacule pas, il ne s’échappe pas dans l'urètre (le canal qui parcourt le pénis), car il reste bloqué  sous la prostate par un genre de clapet, le "sphincter urétral". L'urètre étant l'unique conduit permettant l'évacuation, la nature prend soin d'interdire également la sortie de l'urine en fermant les sphincters de la vessie depuis le tout début de l’excitation.

Par contre, dès le début de l’envie sexuelle, deux glandes dites de "Cowper" situées sous le sphincter urétral secrètent un liquide qui vient nettoyer  et lubrifier l’urètre ainsi que le gland, et enlever toute trace d'urine. L’homme n'a pas encore éjaculé mais peut constater un suintement de ce liquide "pré-séminal". Attention : quelques spermatozoïdes peuvent y être déjà égarés et un contact intime avec les organes féminins peut provoquer une fécondation, même sans pénétration !


Scène 5 : happy end vers le 7ème ciel !

Finalement, l’excitation sexuelle perdurant et le sperme atteignant environ 3cm3, le sphincter qui le bloque est forcé de s'ouvrir et c'est l’éjaculation. L'homme sent une série de spasmes musculaires et le jaillissement du sperme par l'urètre. Il est incapable d’arrêter l’éjaculation. C’est un temps de libération et de plaisir intense (orgasme).
Assez vite, le sang se retire du pénis qui commence à diminuer de volume : c’est la détumescence. Si l'homme porte un préservatif, il doit se retirer rapidement pour ne pas laisser échapper de sperme dans le corps de la femme. Puis vient un relâchement de la tension très marqué, le corps se détend. S’ensuit une période, variable d'un homme à l'autre ou d'une fois à l'autre, pendant laquelle il ne peut être excité sexuellement. Cela peut durer 10 à 15 minutes, jusqu'à plusieurs heures ou même une journée.

Générique final : le cerveau superstar

Sexualité masculine : comment ça marche ?
Le mécanisme de l'érection et de l'éjaculation se déroule de la même façon qu'il ait lieu dans le corps de la femme (lors d'un rapport sexuel complet) ou en dehors, s'il y a eu masturbation.

Avec une différence importante : la satisfaction tirée de cette union est bien supérieure si l'homme peut la partager avec la femme qu'il aime et qu'elle aussi en tire du plaisir. La jouissance physique s'enrichit alors d'une autre dimension pour devenir... de la joie, qui fortifie la relation amoureuse.
A nouveau, toutes ces sensations et ces émotions remontent au cerveau qui en fait lecture et permet à nos acteurs d’accomplir certains gestes ou de les refuser, bref, d’être maîtres de leur corps.


C'est toute la différence entre l’animal, totalement soumis à l’instinct de reproduction au moment du rut, et l'homme, qui peut interpréter et gérer ses pulsions sous la direction du grand metteur en scène cérébral.

 

Article écrit pour le site reussirmavie.net

Nous avons vu dans une précédente chronique Vouloir et ne pas pouvoir que le désir sexuel féminin était lié de façon naturelle à l’ovulation, et qu’une femme pouvait par apprentissage, et en connivence avec son mari, le maintenir pendant les jours inféconds et développer ainsi la dimension unitive de leur sexualité conjugale.

Mais le désir sexuel ne dépend pas uniquement des hormones.

Qui n’a pas entendu une mère de famille dire : « J’en ai marre d’être prise pour la bonne, celle qui se doit d’être au service de tous ? » « Ma fille, disait l’une d’elles, m’appelle la Mère snack-bar, celle qui, comme le barman, court partout… Ça ne donne pas envie d’être mère de famille ! ».

Les souvenirs des débuts de l’apprentissage de l’union sexuelle sont plus ou moins bons. Émerveillement de la découverte, ou déception et désillusion. Expérience douloureuse d’un blocage, ou au contraire, guérison progressive d’une sexualité abîmée. En tout cas, mémoire à assumer.

Beaucoup de femmes remarquent que leur désir sexuel est naturellement lié à leur période d’ovulation. Est-ce à dire qu’en dehors de ces périodes - et après l’arrêt définitif des cycles menstruels, à la ménopause – la femme n’a pas accès au désir ?

Messieurs les cardinaux,
vénérés frères dans l'épiscopat
et dans le sacerdoce,
chers frères et sœurs,
C'est avec joie que je vous accueille aujourd'hui, quelques jours après la béatification du Pape Jean-Paul II, qui, il y a trente ans, comme nous l'avons entendu, voulut fonder dans le même temps le Conseil pontifical pour la famille et votre Institut pontifical ; deux organismes qui montrent qu'il était fermement convaincu de l'importance décisive de la famille pour l'Eglise et pour la société.

Le problème n’est ni dans « le permis » ni dans le « défendu ».  Il est dans la volonté d’avoir des fiançailles chastes comme une préparation indispensable, physiquement, psychologiquement et moralement pour la chasteté conjugale, sans laquelle, il n’y a pas d’amour vrai, c’est-à-dire d’amour de don.

L'argument est servi de si nombreuses fois qu'il en est presque éculé. Humanae Vitae est devenu, dans l'Église d'aujourd'hui, un signe de contradiction. Lorsque Margareth Sangers, fondatrice du Family Planning dans tous les pays du monde, incita le Dr Pincus à commercialiser un produit inhibiteur de l'ovulation, connu depuis 1950 et mis sur le marché en 1956, elle visait deux choses : la libération sexuelle et le contrôle de la population.

Interview de Bénédicte Lucereau, conseillère conjugale et familiale

ROME, Lundi 31 janvier 2010 (ZENIT.org) - Depuis 40 ans, la contraception chimique est présentée comme « facile » et « libératrice », mais aujourd'hui, de plus en plus de femmes souhaitent se libérer de la pilule et cherchent à vivre « leur féminité de façon naturelle ».

C'est en partant de ce constat que Bénédicte Lucereau, conseillère conjugale et familiale, thérapeute de couples et de familles au Cabinet Mots Croisés, à Paris, a publié Se passer de la pilule, c'est possible ! - Les secrets d'une sexualité épanouie (Editions de l'Emmanuel, 2010).

Elle évoque pour ZENIT le « chemin » emprunté par celles qui ont choisi la méthode de régulation naturelle des naissances, qu'elle présente comme un « nouvel art de vivre en couple ». Nous publions ci-dessous la deuxième partie de cette interview (pour la première partie, cf. Zenit du 25 janvier).

 

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