A l'heure du "tout pilule", est-il encore crédible de parler de méthodes naturelles de régulation des naissances ? "Plus que jamais" estiment Bruno et Alexandra Abart. Ils nous expliquent pourquoi.

  1. Pourquoi se compliquer la vie à l’heure de la pilule ?

Parce qu’il s’agit de notre amour ! Nous le savons tous d’expérience ou, si nous ne le savons pas, interrogeons notre cœur : l’amour pour notre époux ou notre épouse nous fait une promesse. Quelle est-elle cette promesse de l’amour ? Le bonheur incroyable d’aimer l’autre et d’être aimé, d’être unis ! De l’aimer pleinement, intégralement, sans condition, dans toutes les dimensions de son être ! C’est une promesse parce que ce chemin se parcourt jour après jour. La pilule, la contraception fait une autre promesse : « Je t’aime mais pas notre fécondité ». AU fond, ce n’est pas ce que veulent les couples ! Ils s’aiment et veulent encore plus s’aimer !

L’heure de la pilule ? Elle est passée. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le passé héroïque de « l’abstinence ou la contraception » ! De nombreux couples veulent en sortir. Ce n’est pas toujours facile, c’est parfois un changement de vie radical mais ils veulent avancer. Ils sont prêts à faire des efforts. Aujourd’hui, il existe des solutions. Ce sont les méthodes naturelles de régulation des naissances : méthodes sympto-thermique, Billings, Fertility Care.

 

  1. Mais, au fond, ce sont des méthodes de contraception bio…

Bio, comme « écolo » ? Oui, c’est vrai qu’il y a une dimension écologique : ces méthodes nous permettent de respecter notre corps, notre psychologie, nous ne rejetons pas, ni ne participons à des rejets de produits non naturels. C’est sûr, c’est important ! Mais, au fond, quand on y réfléchit, c’est quand même un peu secondaire par rapport à notre amour conjugal qui peut avoir un impact incroyablement bénéfique sur la planète (au moins notre micro-planète familiale et sociale) ! Regarder les couples qui s’aiment, ils donnent envie de s’aimer. C’est l’écologie du XXI° siècle. De plus, ces méthodes ne sont pas contraceptives : le but n’est pas d’écarter la fertilité de notre vie de couple mais de l’intégrer dans notre manière de vivre la sexualité. Le mot « naturel » veut dire : qui respecte notre nature humaine et nous rend toujours plus homme, femme.

Cependant, il est vrai qu’un couple peut essayer de détourner la dimension naturelle quand elle est réduite à la question d’interdire la venue d’un enfant. Le glissement « mental » est possible entre nature et contraception car c’est une question de comportement de mode de pensée dans l’intimité du couple ou parfois chez l’un des deux conjoint seulement. En réalité, l’expérience montre soit que cela ne dure pas et dans ce cas le couple abandonne les méthodes naturelles, soit il découvre dans ces méthodes un nouvel épanouissement qui renouvelle sa vie de couple. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de se former et d’être accompagné.

 

  1. Qu’est-ce que ça apporte de ne pas séparer la fertilité de la sexualité ?

Fertilité et sexualité, ou plutôt fertilité et acte sexuel, son intimement liés. Nous sommes tous d’accord pour dire que le corps est la dimension biologique de la personne : à la fois, mon corps, c’est moi et à la fois, je suis plus que mon corps. C’est un peu pareil pour la fertilité qui est la dimension biologique de la fécondité et l’acte sexuel qui est celle de l’amour conjugal. Fécondité et amour conjugal sont indissociables. Dites à haute voix « Un amour infécond ». Ça sonne faux, comme un non-sens. Un amour est fécond par définition. C’est une de ses caractéristiques essentielles car il scelle le don réciproque des époux, les fait grandir, leur donne les forces nécessaires pour traverser les épreuves de la vie, les ouvre au monde et à la vie, leur donne le désir d’avoir des enfants ! La liste de ce que « ça apporte » peut s’allonger… Il n’est pas sans conséquences d’éliminer la fertilité de l’équation car ça élimine une part de la fécondité et donc une part de notre amour. On peut objecter « on s’aime quand même, notre amour est quand même fécond… ». Oui, c’est vrai. Heureusement (pour nous tous) que les choses ne sont pas « blanches » ou « noires » ! Mais est-ce que la question ne serait pas plutôt : « si nous vivons sur ce chemin, est-ce que notre amour ne serait pas promis à de plus grands horizons encore ? »

 

  1. Etre ouverts à la vie, est-ce que c’est « laisser faire la nature » ?

Etre « ouverts à la vie » exprime très bien ce désir puissant et profond d’avoir des enfants, désir lié à la fécondité de l’amour. Cette expression évoque la générosité du don des parents accueillant un ou plusieurs enfants et aussi un art de vivre en couple, qu’il y ait des enfants ou non, et en famille. L’élan d’ouverture à la vie est beau et traverse tout notre être : corps, affectivité/sensibilité, intelligence, cœur profond. Cet élan ne va pas sans un vrai questionnement : quel choix de travail pour notre couple : quel lieu de vie ? quels usages de nos biens matériels ? quelle éducation donnons-nous à nos enfants ? quelles limites découvrons-nous : physiques, psychologiques, intellectuelles ? quels sont les soutiens familiaux ou sociaux et, a contrario, les contraintes liées au monde dans lequel nous vivons ? Cette réflexion conduit à des choix sur notre capacité à accueillir d’autres enfants. Le « laisser faire la nature » n’a donc pas sa place… Nous sommes en revanche invités à laisser toute la place à notre nature humaine !

 

  1. Paternité et maternité responsables, qu’est-ce que cela signifie ?

Cela veut dire que nous sommes invités à exercer notre liberté au sujet du nombre d’enfant que nous désirons. Notre couple pose des choix, les assume dans la joie sans oublier les difficultés et les épreuves à traverser. Etre père et mère responsables, c’est user de notre intelligence pour choisir en couple soit d’accueillir un nouvel enfant dans un mouvement gratuit et généreux, soit d’éviter temporairement ou même pour un temps indéterminé une nouvelle naissance. Cela implique de connaitre notre fertilité, notre capacité à donner la vie, c'est-à-dire à bien connaitre le cycle de la femme : il présente des périodes fertiles et infertiles que le couple peut reconnaitre à l’aide d’une des méthodes de régulation des naissances. L’amour conjugal et l’élan de vie peuvent prendre toute leur place : les méthodes sont au service de l’épanouissement du couple et de la famille !

Lisez la suite de cette réflexion : Régulation naturelle des naissances, comment ?

Et consultez les sites internet de la méthode Billings et de la méthode du CLER.

 

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