Le plaisir féminin lors d’une relation sexuelle est une réalité complexe. Il répond à une alchimie entre les exigences physiques et celles du cœur. Et commence par une bonne connaissance de son corps.

 

Parler d’orgasme féminin est délicat pour plusieurs raisons. Certains penseront que cette question de pure sexologie doit être traitée par des spécialistes. La délicatesse du sujet est également liée à la souffrance que cette question représente pour bien des femmes. Selon les enquêtes, 30 % d’entre elles ne connaîtraient pas l’orgasme. De plus, le « devoir de jouir », asséné par la culture actuelle, met mal à l’aise les chrétiens qui craignent de céder à cette injonction s’ils se penchent un peu trop ouvertement sur la question. Tous ces freins, justifiés et argumentés, n’empêchent pas une évidence : notre foi chrétienne nous interdit de faire l’impasse sur la vie de notre corps comme temple de l’Esprit. Il est donc cohérent d’examiner, en gardant à l’esprit notre exigence chrétienne, cette expérience corporelle qu’est le plaisir sexuel, et l’orgasme en particulier.

Connaître son corps, pour se donner

Contrairement à l’orgasme masculin, « mécaniquement » lié à l’éjaculation, l’orgasme féminin n’a pas de déclencheur certain, ce qui explique que beaucoup n’y parviennent pas. Il est le résultat d’une convergence de conditions physiologiques et émotives subtiles, dont le blocage peut survenir pour bien des raisons, certaines nécessitant l’aide d’un thérapeute.

Le Cantique des cantiques, dans le quatrième poème, ose évoquer le plaisir féminin dans son aspect le plus intime : «  mon bien-aimé a passé la main par la fente et pour lui mes entrailles ont frémi ». En langage plus explicite, n’est-ce pas dire que, pour atteindre l’orgasme, la femme doit éprouver un éveil des sensations de son vagin ?

On dit que la plénitude du plaisir féminin englobe tout son corps. Certes, mais pas de manière périphérique ou épidermique. Plutôt de manière très profonde et intérieure. Une femme peut ignorer longtemps la réponse qu’elle est capable de donner par les muscles de son vagin et qui lui permettra de connaître ce frémissement dont parle le cantique. Prendre conscience de cette partie de son corps est pour la femme une manière de se connaître. Et donc de se donner. Celle-ci est tellement cachée qu’elle pourrait l’oublier.

Apprendre à se maîtriser, pour donner

Le vagin est le lieu de son corps où la femme accueille l’homme le plus intimement. D’où l’importance que ce contact dure plus que quelques secondes. L’enjeu de la maîtrise de soi de l’homme est essentiellement là, ainsi que tout son apprentissage. Plus l’homme est capable de rester chez sa femme, plus elle a de chance de ressentir les bienfaits de cette caresse intérieure et d’y trouver sa joie. C’est sans doute ce qu’on peut comprendre dans cette phrase de Jean-Paul II dans Homme et femme il les créa : « L’homme est gardien de la réciprocité du don ».

 

Lisez la suite de cet article au lien suivant : La profondeur du plaisir féminin (2/3) : la force de l'imaginaire

 

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