La question se pose pour tout couple qui se fonde aujourd’hui, étant donné la généralisation de la cohabitation. Pour beaucoup, elle va de soi dans un monde où la montée des divorces, le désir d’un bon choix ou la peur de l’engagement invitent à expérimenter si l’on est vraiment fait l’un pour l’autre…

En fait, il y a cohabitation et cohabitation. Pour certains, cohabiter, c’est déjà s’engager : ils entendent vivre ensemble pour toujours, mais ne voient pas la nécessité d’un passage à la mairie ou à l’église. Dans ce cas, ils vivent la psychologie des gens mariés, mais se privent de la force que donne le sacrement.

D’autres se sont retrouvés cohabitant, embarqués sans le vouloir expressément sur le tapis roulant de relations de plus en plus intimes. Cohabitation sans projet, construite sur du sable. L’interpellation que Benoît XVI a adressée aux fiancés, à Ancône le 11 septembre dernier, les concerne particulièrement : « Brûler les étapes finit par brûler l’amour ».

Mais la plupart vivent la cohabitation comme une occasion de vérifier s’ils se conviennent : « Pour faire un couple, il faut se connaitre, à tous les plans d’ailleurs… Si tout va bien, on s’engagera en connaissance de cause. ».

A première vue, ctte attitude parait raisonnable. Mais c’est oublier que le « vivre ensemble » crée des liens, et qu’il est difficile de garder sa pleine liberté de choix quand l’un s’attache fortement et l’autre moins.

D’autre part, ne vouloir s’engager que si le couple est comblé, c’est oublier qu’il n’existe pas de couple parfait. Tôt ou tard, chacun buttera sur la différence. Des tensions, des chutes du désir et des sentiments sont inévitables.

 

Se préparer sérieusement à l’engagement

Que faire alors ? Ou jouer les prolongations, les cohabitants « vieillissant sur pied » sans rien entreprendre puisqu’ils ne sont pas sûrs de rester ensemble. Ou bien se marier, dans l’espoir que le mariage arrangera les choses (mais il y a 15% de divorces après une cohabitation). Ou bien se séparer, mais l’un ne manquera pas de souffrir et, dans le cas de la jeune fille, la possibilité de « refaire » sa vie n’est pas aussi évidente que pour le garçon qui, à 40 ans, peut retrouver une femme de 25 ans.

Il importe de bien saisir que ce qui constitue le couple, c’est, selon le Dr Lemaire, « La volonté qu’il a de durer ». C’est l’engagement, la décision ferme de tout faire pour s’adapter à la différence, au lieu d’emporter inconsciemment cette idée parasite qu’on se séparera si ça ne va pas.

Il reste que ce désir de cohabitation est le rappel au couple qui se fonde de se préparer sérieusement à l’engagement (par la communication et la tendresse plutôt que par la vie commune), et de ne pas prolonger indéfiniment des fiançailles quand il est avéré que les probabilités de réussite sont présentes.

 

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