Le temps n’use ni l’amour ni la relation sexuelle, il leur permet de se transformer. Nous n’avons que cette vie pour tirer parti du temps, pour avoir passé et avenir. Et pour y enraciner cette part d’éternité qu’est la fidélité.

Un vieux marié disait malicieusement : « Les rapports sexuels, c’est MMS. En voyage de noces, c’est matin, midi, soir. Au bout de dix ans, c’est mardi, mercredi, samedi. Au bout de trente ans, c’est mars, mai, septembre. Après cinquante ans, ce sont mes meilleurs souvenirs. »

Les corps et les cœurs évoluent l’un par l’autre, s’influençant, s’adaptant, s’opposant, s’harmonisant, dans une histoire qui n’est pas cyclique avec d’éternels recommencements, mais dans une histoire par étapes qui a un but, une finalité : que l’amour transforme les époux jusqu’à la sainteté. Ce qui est bien plus subtil que la question, certes épineuse, de la fréquence des relations sexuelles.

La sexualité connaît une autre transformation : l’acte sexuel, apparemment identique qu’il y ait mariage ou pas, est en réalité modifié par la décision d’être fidèle, inspirée consciemment ou non de l’amour divin. L’union sexuelle change de dimension, puisque l’intention qui anime cet acte n’est pas la même.

Une vie, un amour : comment les unir

La décision de la fidélité est au point de départ comme une ligne de conduite. Elle n’apparaît pas seulement au moment de la tentation d’être infidèle. « Parfois notre existence paraît trop courte pour l’amour ; parfois, au contraire, l’amour humain paraît trop court par rapport à l’existence, ou plutôt trop superficiel. Nous disposons tous d’une vie et d’un amour : comment les accorder en un tout ? (1). Cet accord, c’est la fidélité qui le noue. Le jour du mariage, les mots prononcés pendant l’échange des alliances accordent notre vie et notre amour en leur donnant les mêmes dimensions : « Je promets de t’aimer fidèlement tout au long de notre vie ».

L’avenir n’est plus cet inconnu inquiétant si « c’est de l’amour que dépend l’avenir » (2). La fidélité, à mi-chemin entre l’instant et l’éternité, introduit un peu d’éternité dans le temps. Elle introduit Dieu dans l’amour. « L’amour n’est pas une passade. Il ne peut pas être un moment. L’éternité passe par lui, il est à la dimension de Dieu, car Dieu seul est éternité. »(3) Là où les capacités humaines ne suffisent pas, Dieu est présent.

Sophie Lutz


(1) La Boutique de l’orfèvre, Karol Wojtyla (futur Jean-Paul II), Éditions du Cerf, p. 78

(2) Idem, p. 32

(3) Idem, p. 48

 

 

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