Dans une société ou non seulement tout est permis mais où tout se vaut, beaucoup adhéreraient à cette maxime… Pourtant, cette formule de saint Augustin porte la plus haute exigence morale qui soit : l’Amour, le vrai, celui qui vient de Dieu, non seulement ne permet pas n’importe quoi mais d’une certaine façon, en protège : « Si tu aimes vraiment comme Dieu aime, alors fais ce que tu veux, car tu ne pourras vouloir que le bien. Celui des autres et le tien. »

Encore faut-il pouvoir construire un tel amour, qui suppose aussi une découverte de la façon dont Dieu nous aime. Dans un contexte où toute parole sur le sujet semble périlleuse, nous avons fait le pari d’oser annoncer ce que l’Eglise reçoit elle-même : l’amour et la sexualité ne sont pas d’abord des « problèmes » ou des « risques », mais des dons de Dieu.

La sexualité est à la fois ce que l’homme a de plus intime, et de plus public... 

Néanmoins, un tel sujet est complexe, qui doit prendre en compte la dimension psycho affective de l’homme, sa dimension culturelle, historique et spirituelle, mais qui est aussi, d’une certaine manière,
« piégé » : s’il n’est rien de plus universel que l’amour et la sexualité, il n’est rien non plus de plus subjectif et de moins consensuel aujourd’hui.
Enfin, il n’est rien non plus de moins exposant. Qui accepte d’évoquer ce sujet se sait lui-même placé au cœur d’une histoire personnelle et originale qui ne peut pas le tenir complètement « à distance » de ce qu’il évoque, car la sexualité est à la fois ce que l’homme a de plus intime, et de plus public :
- Intime, en ce sens que tout amour est d’abord un secret entre deux personnes. En ce sens aussi que la sexualité issue de cet amour participe intrinsèquement de ce secret.
- Public, dans le sens de la filiation, de la conjugalité et de la parentalité : La sexualité nous inscrit dans la société comme « enfant de » et ce faisant, nous relie à l’histoire : notre histoire, et l’histoire du monde. Elle nous situe aussi comme « conjoint de », « parent de », nous inscrivant dans le présent d’une société, de même que dans son avenir.

"Rendre compte de l’espérance qui est en nous" (1 P3,15)

Que dire alors ? Quel projet « raisonnable » peut-on oser en la matière ? Existe-t-il une « façon chrétienne » d’éduquer à l’amour et à la sexualité qui soit respectueuse des choix des uns et des autres tout en étant fidèle à l’Evangile et à la Tradition de l’Eglise ? Cela peut-il être l’objet d’une « présentation », d’une « première annonce » voire d’une catéchèse ?

Les Dossiers d’Initiales font le pari de répondre positivement à ces questions :

- Parce que pour les jeunes, l’enjeu d’une telle construction est lourd, il engage leur bonheur et leur épanouissement actuel et futur…
- Parce qu’une parole forte et éclairante, loin de nier la liberté de chacun, lui donne de l’assise
- Parce que la révélation du Dieu-Amour est au cœur de la foi chrétienne (1 Jn 4, 7-11)
- Parce qu’il est nécessaire d’accompagner sur ces questions les adultes qui peuvent se situer en « aînés dans la foi »
- Parce que nous pouvons et devons « rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15).

Il me reste à vous souhaiter un « bon voyage » à travers ce premier numéro spécial des « Dossiers d’Initiales ». Ce voyage permettra –souhaitons le– à ces jeunes qui vous sont confiés de construire eux aussi leur propre chemin, pas après pas.

 

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